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vendredi 26 juin 2015

Les mots vous manquent ?




En général, nous n’avons pas assez de mots, je crois. Pas les bons, pas les beaux. Aussi j’en bricole quelques-uns pour mes récits. C'est plus agréable à lire, et à délire aussi. Il me faudrait faire un bilan des mots nouveaux que j’ai apportés à notre belle langue, avant même d’être reçu à l’Académie ! Le dernier ? Dendescier. Un tout bon ! Se dit de quelqu'un dont le moral varie fortement, de la joie à l'abattement. A voir dans le dictionnaire de l'académie française, dans trois ou quatre ans.

Ainsi, disposant de mots parfaitement adaptés, les taiseux en seraient de vrais, pas des bavards refoulés, ou même des constipés de la phrase, qui sont légion. Je voudrais des mots assez doux, pas trop tranchants, un peu arrondis à la pointe. Créer des mots  moins tragiques, ou créer un antidote aux mots trop définitifs, comme mourir,  me semble mon devoir. Mourir n’est définitif qu’à cause de ressusciter, qui est de l’ordre du divin, et à cause de renaître qui implique un autre état, une nouvelle jeunesse, un nouveau  bonheur. Du coup, les gens normaux restent morts. C’est démourir le mot nécessaire, il aurait cet avantage énorme de ramener à la vie sans trop d’exigence pour le mort … Le rené, du coup ? … Démourir c’est juste ne plus être mort, sans se la péter comme un prophète qui sort du tombeau à J+3, ou une pouffe qui a trouvé la crème hydratante qui lui donne cette sensation de renaissance et qui passe à la télé pour le dire … On aurait certainement pu amoindrir le côté sévère de la mort par des adjectifs. On le fait bien pour les blessés ! Mais c’est vrai qu’il faut déterminer un espace relativement étroit entre le mort léger et le blessé grave. Démourir se conjuguera comme courir, et pas comme mourir pour bien marquer sa différence. J'y tiens. Et ce mot est à moi, merdre !

C’est un peu comme remolir.  Nouveau aussi. Une vieille maison démolie, si on la reconstruit à  avec plein de trucs, du style, et du cachet, et tout, ça coûte. Et on la reconnaît à peine. Remolie, elle est juste « plus démolie », toujours vieille, mais debout. Vous voyez la nuance ? Moins cher, adapté à la période de crise. Ni rénover, ni reconstruire, mais remolir !


Bon, il faudra que je voie si je ne peux pas entrer sous la coupole avec un couteau de chasse plutôt qu’une épée, ça me ferait plus d’usage. Surtout le tire-bouchon, d'ailleurs. L’habit vert, ça ira. Je chasse en forêt aussi.



Etonnant, non ?

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