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lundi 19 mai 2014

Mon chat, une ressource

Mon chat est un être humain comme les autres. Brigitte aurait pu le dire. Mais faut pas déconner non plus. Depuis la plus haute antiquité – je ne parle plus de BB, là – on a considéré le chat comme un animal sacré, mais de travail aussi. Le chat est au petit rongeur ce que le chien fut au traîneau. Bon, les chiens ne doivent pas non plus bouffer le traîneau, hein !

Un être humain comme les autres

Le chat de ma douce, est un peu le mien aussi, et j'ai décidé de le manager komifo. Il fait du sale boulot en général. J’ai des photos. Me  disant que rapprocher mon animalité de son humanité était une démarche de haute culture, j’ai convoqué Fripouille (sobriquet drolatique et plus pratique que Chatakisaritanour des Hauts de Maruéjouls, son vrai nom) pour l’entretien d’évaluation de début d’année. L’année du chat commence à la pleine lune de mai, vous ne l'ignorez probablement pas. Il semblait déprimé, à la limite du burnes-out, un syndrome fréquent chez le chat de travail castré.


En relisant la fiche de poste avec lui (destruction des rongeurs dans un souci de protection de  la pelouse et du jardin), je lui ai rappelé que les rongeurs ne volent pas, que le lézard vert, qui ne vole pas non plus, correspond tout aussi mal à la définition de rongeur. Que chaque règle a des exceptions, et que l'écureuil roux qui ne produit pas de trous ni de taupinières dans la pelouse  ne fait donc pas partie de sa mission. La fiche précise que le coin du mur, sous ce bureau, à un mètre de ce clavier, n’est pas un lieu de rangement pour un orvet mourant, des rongeurs couinant, ou un oiseau en kit ...


Pince classique, pièges suisse hautement sophistiqué, piège double

Taupe prise par Fripouille

Les objectifs ont été précisément redéfinis pour la campagne : rongeurs et taupes exclusivement, à consommer ou pas, mais DE-HORS. J’ai rappelé l’importance de sa mission pour que la tortue, notre tondeuse automatique, ainsi surnommée par ma voisine, puisse entretenir la pelouse sans se casser les dents sur une taupinière. Comme il faisait la gueule, j’ai accordé des primes consistantes chaque fois que je préparerai un grand gibier ou du poisson, et proposé un appui technique dans ses missions (outils ci-dessus), ainsi que l’accès égalitaire à tout canapé ou fauteuil de la maison. Il les utilise déjà, ça ne me coûte donc rien. Une nouvelle date a été définie pour faire le point sur l’atteinte des objectifs annuels, et mobiliser autant que de besoin des ressources en formation continue ou en entraide.

Deux jours après je pouvais mesurer à ses résultats l’importance du coaching dans notre relation triangulaire chat-manager-robot de tonte. Et comme le matou se  la pétait un peu trop avec sa seconde taupe, je lui ai rappelé, photo à l'appui, que moi aussi je savais me débarrasser SEUL des taupes, si nécessaire, y compris des plus impressionnantes. (médaille d'or 280 points CIC). La tondeuse s'est marrée, et Fripouille ne m'a pas cru.




Taupe des volcans



dimanche 18 mai 2014

De Jim Harrison à Bonnie Jo Campbell

Mortecouille, de l'ami Jim Harrison je ne me lasserai pas. Mais j'ai rencontré une comparse à lui, [i]Bonnie Jo Campbell[/i] que vous allez adorer, et  plus. Elle écrit avec la même distance de ses personnages que l'ami Jim, je trouve. Elle est originaire du Michigan, fille de paysans. Margaret Louise, son héroïne est merveilleuse à bien des égards.

C'est près du lac Michigan, sur la Stark et sur le Kalamazoo. C'est un roman d'initiation aussi qui se passe dans les années 1970. Juste, dur, beau, magnifique, différent.

Il était une rivière, de Bonnie Jo Campbell. Le livre de poche. Une sacrée rencontre.
Once upon a river, pour ceux qui lisent l'anglais dans le texte ce qui n'est pas mon cas, mais la traduction est  excellente.