Bulletin de santé numéro tant.
J + 21. Je teste l'état de gigolo depuis
cinq jours. Un taf nouveau que j'explore. Je suis à l'essai, en fait ...
Jamais
je n'ai souhaité m'abaisser à ce point, mais si on veut continuer à
vivre il faut parfois payer de sa personne.
Attention
je suis un gigolo d'un genre nouveau. Pas un beau gosse aussi bien
fait de sa personne que fainéant. Oui, je sais, je suis fainéant aussi, mais là n'est pas la question.
Je
me fais entretenir par une femme, donc. C'est l'essence du métier de gigolo. Mais pas de belles sapes pour moi, pas de
Weston, pas de champagne, pas de palaces ni de voyages. Pas de havanes non plus, juste une
cigarette électronique. Je reste donc bien au-dessus des apparences et bien en-dessous des
apparats.
Non, si je parle d'être entretenu, c'est bêtement l'entretien courant … Pas de
toilettes coûteuses, mais la toilette, pas de grands restos, mais des petits plats, et at home.
Fournir
la contrepartie est certainement dans le contrat. Et c'est forcément de l'amour … Mais le
seul amour que j'ai en stock actuellement est strictement
platonique.
Ce
contrat peut -il raisonnablement tenir ainsi ? Un frisson m'a parcouru l'échine hier soir, quand ma belle m'a servi des champignons.
Ils
étaient bien comestibles. La presque vie continue ...