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vendredi 17 octobre 2025

Un sandre, bordel !!!

Impossible cette saison de capturer le moindre sandre. J'y suis pourtant allé un jour parfait, et j'ai été encore refait. On ne m'y reprendrait pas, me disais-je. Promesse d'ivrogne, car dès que le vent tourneront, et ce fut le lendemain, j'y retournions ...


Sur un poste où j'en avais manqué un il y a quelque temps, à l'arbre couché, je mets d'entrée un poissonnet de 10 centimètres environ en drop-shot (drop-vif). Et c'est la touche en moins de dix minutes, que je ferre instantanément. Eh ben voilà, avec un vif à la bonne taille, au bon endroit, et au bon moment, le tour est vite joué... Vraiment, ce n'était pas compliqué ! Je l'espère bien maillé, car le sandre, ce n'est pas vraiment pour le combat qu'on le cherche... Mais le pseudo-sandre est soudain très énervé, et décrit même une belle chandelle. Damned, c'est un brochet !!!😖 61 cm, il ne coupe pas le bas de ligne de 27 centièmes ! Je le promeus au rang de sandre, ça lui apprendra à me décevoir ...

Nouvelle touche 10 minutes plus tard au même endroit, avec cette fois une mini-perche de 5 cm en drop-vif. Cette fois je me dis que ... Eh bien non, toujours pas de sandre 😡! C'est une perche, gravement dyslexique, d'une vingtaine de centimètres, qui a probablement confondu sororité et satiété. Ça finit pareil, et ça finit mal.

Dépité, je vais me repiter dans une longue et très lente dérive, à 100 mètres par heure dans un zéphyr nul, dans la baie, les cheveux au vent. Avec trois vifs travaillant de concert, dont deux de 10 centimètres, l'un au ras du fond en drop-shot et l'autre un peu plus haut en mode suspendu. Et enfin, une minuscule perche de 5 ou 6 cm en drop-shot aussi, proche du fond.
Toooouuuuche enfin, au bout d'une grosse heure, sur le drop-vif de 10 cm, vers 10 mètres de fond. Enfin, comme j'en rêvais  !!!  Beau rêve certes, mais non, c'est un petit silure cette fois😠
😖😡.


Comment (essayer de) régaler les sandres ...


Ma vengeance est terrible : le concept de persibro fumé se dessine entre mes oreilles. Mes victimes, arrachée à leur élément, comateuses ou presque, sont suppliciées, saignées, écorchées avec du sel à vif sur les chairs, puis étouffées dans la fumée avant de mourir encore de froid au fond d'un congélateur...

La recette : 836 g de filets de persibro (perche, silure, brochet) sans peau parés avec, par kg, 30 g de sel, 3 de cassonnade, 3 de cinq baies, 3 de coriandre en graine, 0.5 g d'aneth (+ une touche de piment et de paprika pour le silure à la sortie du salage. Puis fumage.

Le tableau de ma pêche, sur une page Facebook dédiée à la cuisine et au fumage, où je publiais la recette, a aussitôt fâché une litanie de gens aussi bien-pensants que malcomprenants... Ils m'ont un peu gâché le plaisir du partage. Certains ont affirmé que le brochet est "trop petit", que je suis un braconnier, et même, pour le plus fin d'entre eux, une merde. J'ai republié l'image de la planche avec un mètre à ruban pour assurer qu'elle fait 60 centimètres. Mais les syndromes de désordre de la cognition ne répondent souvent à aucun traitement. Beaucoup avaient une orthographe et une syntaxe "maison", et aucun ne m'a paru porter les stigmates d'une intelligence forcenée. Et ça fait plaisir.

Il est incroyable pour moi, péquenot chasseur-pêcheur-cueilleur, qu'ait émergé cette racaille qui se permet en toute immoralité de blesser des poissons à longueur d'année, et qui en prime pense avoir raison, et se donne parfois le droit d'agresser les personnes qui ne pêchent que si elles veulent du poisson sur leur table... Étrange.




Mon percibro s'en est allé au salage, puis au fumage, puis au frigo deux jours habillé de plastique, avant de rejoindre le congélateur. En attendant un apéro, une assiette froide ou des spaghettis à la crème...