Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Et c’est tant
mieux car pour la cuisson à basse température, il faut se lever tôt pour
apprêter une pièce de viande. Et cela, même si on n’est pas absolument à
la recherche du temps perdu ! Ce qu’il y a de sympathique dans cette
cuisine, c’est que ça n’attache pas, que ça ne brûle pas, comme, par exemple,
les madeleines …
Si vous pouvez choisir la provenance ... |
Il est préférable de commencer avec des plats faciles comme le porc, l’agneau, le sanglier, avant d’évoluer vers le saignant ou le juste cuit. J’avais ainsi un peu foiré une première gigue de chevreuil ; enfin, foiré … Les avis étaient juste partagés, entre moi qui trouvais ça pas si mal, et le reste du monde qui pensait le contraire …
Tout d’abord, si vous vous souvenez d’un ragoût de marcassin
publié sur ce blog - Un ragoût
de marcassin-, sachez qu’il s’agit du même animal ! Et que reste à
écrire Le pâté retrouvé ou A l’ombre du pâté, voire Les pâtés en fleurs. Car je fis avec cet
animal une terrine renversante, malgré quelques péripéties en cuisine. Une
trilogie, au minimum, donc. Et un bon titre, ça compte, disait Marcel.
Pour notre petit cuissot et pour la cuisine à basse
température en général, il faut un four électrique correct, et idéalement une
sonde thermique instillée au cœur de la pièce à cuire. Cela vaut 35 euros et
apporte la maîtrise de la cuisson.
Les ingrédients :Un cuissot de marcassin, celui-là pesait 1.3 kg, tout petit,
Trois à quatre heures (ben oui, le temps est un ingrédient indispensable)
Quelques lardons
Des herbes aromatiques (thym séché et réduit en poudre dans mon cas)
Ail en chemise
Beurre, ou huile de tournesol
Miel (si on aime)
Sel, poivre.
... Et un café fort si le réveil a été difficile.
Piquer, facultativement, le cuissot d’un peu de lard.
Un tout petit peu d’huile dans une petite casserole,
chauffer légèrement, et remuer avec deux
cuillerées à soupe de miel et les herbes. Badigeonner la venaison après salage, puis
poivrer. On le refera au pinceau en cours de cuisson avec le jus, ou le reste de
miel + huile s’il y a.
Un peu d’huile, quelques lardons, un ail en chemise, au fond
d’un plat. Trente minutes au four à 110
degrés, puis on descend à 95 degrés. La température de la sonde à cœur de la
pièce doit atteindre à minima les 71 degrés qui garantissent la destruction
d’éventuelles trichines*. Trois petites heures après,
j’ai fini en faisant monter le four à 180 degrés dix minutes pour
dorer la viande. On peut le faire à la poêle aussi. Je crois que c'est mieux
On passe à table ? |
Une viande moins cuite Quelques jours après, j’ai amené
un petit filet de mouflon à 58 degrés à cœur - badigeonné d’huile et d’un peu de
moutarde à l’ancienne - avec le four à 90-95 degrés, puis je l’ai rissolé, avant
de servir, durant deux minutes à la poêle. C’était parfait, sauf que
finalement, la moutarde nous a semblé de trop. Restons au plus près du produit. La cuisson
avait duré une heure quarante cinq environ. L’appareil sonne quant la
température souhaitée est atteinte.
Pour se documenter sur la cuisson à basse température.
http://www.cuisinebassetemperature.com/
et plein d’autres sites ou blogs
Thermomètres-sondes de cuisson :
Trichines : La trichinellose n’est pas la maladie
courte et rigolote dont rêvait Desproges. Elle sait être longue et cruelle. Il faut s'en méfier en France métropolitaine pour le sanglier sauvage qui n'a pas été testé, en général. Il faut atteindre 71 degrés à cœur pour garantir votre
sécurité. La congélation ne garantit pas complètement la destruction des trichines.
Merci Regis pour cette recette que je ne connaissais pas, le petit plus c'est le lien pour commander la sonde .
RépondreSupprimerPour tuer les trichines, il faudrait 40 jours à -40°c, peu de congélos y arrivent
RépondreSupprimerPour Albert, c'est une méthode de cuisson intéressante, que je découvre tout juste. Avec bonheur après un premier raté.
RépondreSupprimerEt oui, attention aux trichines, je connais quelqu'un qui en souffre et cela me rendra plus prudent.