Deux photos avec son escouade des "As" (il porte pour l'occasion sa croix de guerre avec une étoile), et fumant la pipe. |
Le 23 octobre 1916, il écrit à Valentine :
Avant de partir à l’attaque du fort de Vaux, je m’empresse de faire une petite carte pour te dire adieu si je ne reviens pas ; mais nous marchons toujours dans l’espérance de revenir sain et sauf …/… Je pense encore à toi comme jamais j’ai pensé de cette tristesse mais c’est pas pour tout cela qu’il faut s’en faire ; tu ne m’écriras pas avant que je t’aie renvoyé de mes nouvelles. Si j’ai le bonheur de revenir je t’écrirai tout de suite.
Il est blessé au visage légèrement, le lendemain devant Vaux.
…/... et depuis si longtemps qu’on n’a pas fait l’amour, pour moi je m’en rappelle plus, je ne saurais quoi dire à une demoiselle assise sur mes genoux. On devient complètement fou .../..
…/… J’ai une chose qu’on appelle le cafard du militaire, je ne sais que faire de moi …/…
Il est porté disparu le 27 mai 1918, près du Chemin des Dames et de la rivière Aisne lors de combats où les Allemands ont l'avantage. 789 disparus les 27 et 28 mai 1918 pour le 333 RI ! Dieu merci, il est prisonnier, et reviendra en Bresse en janvier 1919.
Croix de guerre avec une étoile de bronze et une d'argent, médaille militaire. Il épouse le 22 décembre 1920 Alexandrine, ma grand-mère.
Ils se marièrent le 22 décembre 1920 |
Le papa d'Alexandrine, François Cornaton ne connaîtra pas ses petits enfants. Tué d'une balle le 22 juin 1915, à 39 ans, dans les Vosges, sous le Hartmannswillerkopf. 55 ème RIT. Il repose à Cernay, loin de sa Bresse natale.
François Cornaton, mon arrière-grand-père |
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