En général, nous n’avons pas assez de mots, je crois. Pas les bons, pas les beaux. Aussi
j’en bricole quelques-uns pour mes récits. C'est plus agréable à lire, et à délire aussi. Il me
faudrait faire un bilan des mots nouveaux que j’ai apportés à notre belle
langue, avant même d’être reçu à l’Académie ! Le dernier ? Dendescier. Un tout
bon ! Se dit de quelqu'un dont le moral varie fortement, de la joie à
l'abattement. A voir dans le dictionnaire de l'académie française, dans trois
ou quatre ans.
Ainsi, disposant de mots parfaitement adaptés, les taiseux
en seraient de vrais, pas des bavards refoulés, ou même des constipés de la phrase,
qui sont légion. Je voudrais des mots assez doux, pas trop tranchants, un peu arrondis à la pointe. Créer des mots moins
tragiques, ou créer un antidote aux mots trop définitifs, comme mourir, me semble mon devoir. Mourir n’est définitif qu’à cause de ressusciter, qui est de l’ordre
du divin, et à cause de renaître qui implique un autre état, une nouvelle
jeunesse, un nouveau bonheur. Du coup,
les gens normaux restent morts. C’est démourir le mot nécessaire, il aurait
cet avantage énorme de ramener à la vie sans trop d’exigence pour le mort … Le
rené, du coup ? … Démourir c’est juste ne plus être mort, sans se la péter
comme un prophète qui sort du tombeau à J+3, ou une pouffe qui a trouvé la
crème hydratante qui lui donne cette sensation de renaissance et qui passe à la
télé pour le dire … On aurait certainement pu amoindrir le côté sévère de la
mort par des adjectifs. On le fait bien pour les blessés ! Mais c’est vrai
qu’il faut déterminer un espace relativement étroit entre le mort léger et le blessé grave.
Démourir se conjuguera comme courir, et pas comme mourir pour bien marquer sa
différence. J'y tiens. Et ce mot est à moi, merdre !
C’est un peu comme remolir.
Nouveau aussi. Une vieille maison démolie, si on la reconstruit à avec plein de trucs, du style, et du cachet, et tout, ça coûte. Et on la
reconnaît à peine. Remolie, elle est juste « plus démolie », toujours vieille,
mais debout. Vous voyez la nuance ? Moins cher, adapté à la période de crise.
Ni rénover, ni reconstruire, mais remolir !
Bon, il faudra que je voie si je ne peux pas entrer sous la
coupole avec un couteau de chasse plutôt qu’une épée, ça me ferait plus
d’usage. Surtout le tire-bouchon, d'ailleurs. L’habit vert, ça ira. Je chasse en forêt aussi.
Etonnant, non ? |
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