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dimanche 10 mai 2015

Le rêve récurrent de Joyce Carol Oates*




Elle est dans une ville étrangère. Elle y a une chambre avec son mari, où ils doivent se rejoindre. Elle marche seule dans la ville. Mais elle n’arrive pas à cet hôtel, et a  terriblement peur de ne JAMAIS y arriver. Cela semble impossible de retrouver son mari … Cet écrivain (je n’aime pas écrivaine) a fait ce rêve de perte des centaines de fois dans des déclinaisons proches.



Beau comme un rêve de lévitation

Il en est un étrange qui a accompagné toute ma vie d’adulte, aussi. Des dizaines de fois, il m’a réveillé. J’y fais une sorte de bilan de ma vie, je m’aperçois que le temps a coulé, coulé … Que je suis déjà adulte, ou mûr déjà, ou âgé désormais, mais que je n’ai rien fait de ma vie personnelle. Je suis seul, absolument seul sentimentalement, je n’ai pas d’enfant. Pire, je n'ai rencontré personne, et je ne rencontrerai plus personne maintenant. J’ai gâché et perdu ma vie. Et il est trop tard. 

C’est si douloureux que cela me réveille et que je reprends péniblement contact avec la réalité. C’est bien ma femme qui dort près de moi. Et j’ai un fils ! Ouf !

Petite tristesse quand même dans la délivrance : j’ai en général cinq ou six ans de plus que dans le rêve. On ne peut pas tout avoir, décidément.

* Ecrivain américain contemporain, elle a beaucoup produit. Des nouvelles, des livres magnifiques.


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